Ce lavoir communal a deux bacs est situé dans le bourg sur la route de la grève.
Son nom Mezdon "Maez-Don" champ profond en breton, indique son emplacement en contrebas de la route qui descend vers le petit port de Lanvéoc.
Photo de Patricia Faisan
Le lavoir, c’est une corvée pénible. On lave le linge de corps plus régulièrement mais, deux à trois fois par an, c’est la grande lessive des draps et des grandes pièces de linge. Les femmes partent avec le linge sur une brouette jusqu’au lavoir. Il était courant, jusqu’au début du XXème siècle, de voir ces femmes, agenouillées au bord de la rivière, battant, tordant, brossant, rinçant le linge de famille ou de celle qui l’employait. Si ce travail en plein air était encore accepté par beau temps, il en était tout à fait différent par mauvais temps, en cas de pluie ou de grand froid. C’est l’endroit de tous les ragots et de tous les cancans, parfois aussi de vives joutes verbales.
Il faut ensuite repartir à la maison ou à la ferme avec le linge mouillé dans la brouette, le déposer dans un demi fût en bois (cuvier), sous une pièce de tissu garnie de cendre et y faire couler de l’eau bouillante avant de retourner au lavoir. Ainsi, pendant de longues heures, les femmes frottaient le linge, munies de savon, d’une brosse, d’un battoir. Une fois rincé, le linge était ensuite étendu sur les pierres, une cordelette ou sur les broussailles. Chaque lavandière possédait son matériel, principalement cette caisse en bois, garnie de chiffons ou d’un coussin.
La source initiale a été détournée lors des travaux liés aux appontements pétroliers construits en 1962. Ce sont désormais des écoulements d'eau, qui alimentent cette fontaine sculptée en 2016, à l'occasion de la première journée citoyenne Lanvéoc, par notre célèbre sculpteur sur granite Alain Medane.
(photo Alain Warnier)