La Chapelle Maritime de l'Ecole Navale de Lanvéoc Poulmic

Idéalement positionné au cœur du site militaire du Poulmic et face à la mer, un étonnant bâtiment en béton

trône au bout d'une passerelle : il s’agit de la chapelle maritime de l’Ecole navale. Avec son histoire bien

particulière, elle est l’une des chapelles les plus insolites en France, vestige d’une ancienne hydrobase. 

Cette chapelle a été bénie le 3 Octobre 1980, par Mgr Vanel Vicaire des armées.

Elle  n'est pas ouverte au public.

Dès 1920, le site de Lanvéoc est choisi pour devenir l'un des 37 centres d'aviation maritime destiné à mettre en œuvre les hydravions qui assurent la surveillance et la protection des côtes littorales et des ports. Ce choix répond aux critères suivants :

- la rade de Brest est un plan d'eau capable d'accueillir par tous temps les hydravions

- Lanvéoc est un lieu stratégique, suffisamment proche de Brest (8 km en ligne directe) et suffisamment éloigné pour ne pas être soumis aux blocus éventuels des ports militaires et marchands.

De cette première phase de son existence, la base conserve quelques vestiges :

- les slips de mise à l'eau des hydravions ;

-  une tourelle de support de la grue de mise à l'eau et de remontée des hydravions devenue

une chapelle. Elevée en 1935, la tourelle a souffert des attaques répétées de la Seconde Guerre

mondiale. 


La chapelle accueille tous les jours des marins et des élèves officiers venus s'y recueillir. D’une certaine

manière, au sein de cette chapelle ils sont déjà en mer, complètement immergés dans leur élément... Loin

d’être seulement une chapelle originale, elle contient des objets du patrimoine à l’histoire particulièrement

riche ! 

Des maquettes de navires ornent les murs de la chapelle, rappelant le principe des exvotos dans les chapelles dédiées aux marins et à leur famille.

 Contraction de l’expression latine « ex-voto suspecto », cela signifie " Selon le vœu fait ".

Au Nord de la Loire, l'ex-voto prend l'aspect d'une maquette de bateau tandis qu'au sud de la Loire, il s'agit bien souvent d'une peinture.

L'ex-voto, dont l'origine remonte avant les Phéniciens, est le symbole de la foi et de la reconnaissance. Bien souvent il est lié à une fortune de mer (bateau perdu dans la tempête ou drossé sur les rochers), à une expédition militaire ou lointaine pour la marine de guerre ou un voyage au long cours pour les bâtiments de commerce. 

La chapelle est également décorée d'une madone miniature du XIXe siècle, remise à l'Ecole navale le 17 mars 1970 par Madame Douillard, épouse du commissaire général de la Marine Pierre Douillard. Le commissaire l'avait reçue en legs de l'Abbé Pouchard, aumônier de la brigade de guerre 1914-1918.

Il était le grand chef des aumôniers de la Marine et très lié au prince Sixte de Bourbon Parme, puisqu'il était le précepteur de ses enfants.

Cette madone fut donnée par l’Empereur Napoléon III à Monseigneur Coquereau, aumônier général de la flotte en 1853, pour le remercier d’avoir ramené les cendres de Napoléon en 1840 avec le prince de

Joinville.  Rédaction : Espace de tradition de l’Ecole navale

 

Source : Sites Internet sur la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic, les ex-votos et archives de l’Espace de tradition 

 


Salle de prière - Bâtiment Orion

(Probablement depuis la fin des années 1960)

La tapisserie de Jeanne D'Arc entourée de ses compagnons  provient du porte-hélicoptères Jeanne D'Arc.

L'autel en bois environ 1m60 portant sur la cuve deux ancres croisées surmontées d'une croix et d'une étoile, avait du être débarqué d'un navire, la seconde Jeanne d'Arc. Il se trouvait auparavant dans la chapelle de l'Ecole, construite en 1945 dans un des bâtiments.

Source : Ecole Navale - L. Chapuis