BoTSand

BOT - SANT  Toponymie : Bot (buisson - abri par extension demeure) - Sant (Saint)


Lavoir - abreuvoir et fontaine de Bot-Sant

Avec l'arrivée de l'eau courante, ce lieu abandonné s'est retrouvé sous les ronces. Grâce à Yohann Le Breton habitant de ce village, ce lavoir a été retrouvé et nettoyé pendant la 3ème journée citoyenne de Lanvéoc en 2018. Depuis il est entretenu et fait partie du circuit des Lavandières et la balade des 5 Fontaines.

Histoire de ce village

La voie romaine reliant Aquilonia (Quimper) à Gésogribate (Brest) via la rade de Brest passait entre Bot-Sant  et Kernaval des vestiges y ont été trouvés.

Gorreguer Camp connu sus le nom de "château" décrit par B de la Pylaie en 1850 : Enceinte rectangulaire formée d'argile mêlée  de pierre, mesurant 100 pas de long sur 75 pas de large, entouré d'un fossé extérieur.



Cadastres de Botsand

1831

2021



Recensement

En 1876, il y avait 3 familles qui demeuraient à Botsand. Les familles Kermorgant et Lastennet  étaient agriculteurs,   Etienne Goales était couvreur. 

En 1946, 6 familles habitaient ce village, la plupart des femmes cultivaient les terres,  dont la veuve de Pierre Louis Merour qui s'est retrouvée seule avec leurs 5 enfants.


Mémoires du village

Pierre Louis Merour est décédé à 58 ans le 14 septembre 1944 lors d'un bombardement, juste avant la libération de Lanvéoc. 

Avec d'autres habitants de Botsand n'ayant pu franchir les lignes. Ils se réfugient à Kernaval.

Ils attendent, confiants, l'arrivée des Américains qu'ils savent tout proches. Soudain une volée d'obus s'abat sur le village tuant Pierre Louis Mérour et le jeune Jean Le Bloas. 

Sont en outre blessés Joseph Le Bras, Lisa Kermorgant et Périne Lastennet qui, criblée d'éclats, mourra un mois plus tard. 

Joseph Le Bras, gravement touché est aussitôt conduit par Joseph Balcon et Hervé Roudaut à l'infirmerie allemande de la Boissière où il décède.

Joseph Balcon et Hervé Roudaut trouveront également la mort le lendemain, à la hauteur de Kérael, sur le chemin du retour.


 

La maison de son père avait été réquisitionnée par un médecin allemand de la Luftwaffe ainsi que son chauffeur mécanicien jusqu'à la fin août 1944. Nous voyions Pierre Merour sur sa charrette avec son cheval.

 

Sur ces photos,  il est au milieu d'autres habitants et près du moulin du Poulmic.


Sources : Lanvéoc Poulmic Mémoires de Rade René  Martin- Michel Baraer 

Photographies confiées par la famille de Pierre-Louis Merour. que nous remercions